Neur(o)- Du
grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf. Le premier sens du mot "nerf" en français est celui de "tendon, ligament". Au XIIIe s., il reprend également au latin le sens concret de "courroie de bouclier", "corde d'arc ou d'arbalète", "corde d'instrument de musique". Ce n'est que depuis le XVIIIe s. que le mot nerf(s) désigne, en anatomie et en physiologie, les conducteurs d'influx tels que nous les connaissons aujourd'hui.
Neuralgie - Neurinome - Neurobiologie - Neurobiologiste - Neuroblastome - Neurochirurgie - Neurochirurgien - Neurocrâne - Neurocybernétique - Neurofibrillaire - Neurofibrille - Neurofilament - Neurofibromatose
1 - Neurofibromatose 2 - Neurofibrome - Neurogène - Neurogenèse - Neurogénique - Neuroglioblastome - Neurogliomatose - Neurogliome - Neuroleptanalgésie - Neuroleptique - Neurologie - Neurologique - Neurologiste - Neurologue - Neurolyse - Neurolytique - Neuromédiateur - Neuromyasthénie - Neuromyélite - Neuromyélite optique aiguë - Neurone - Neurone pyramidal - Neuropathie - Neuropédiatre - Neuropédiatrie - Neurophile - Neuropiline - Neuropiline
1 - Neuroplastie - Neuropsychiatre - Neuropsychiatrie - Neuropsychopharmacologie - Neuropticomyélite aigüe - Neurosensoriel - NeuroSIDA - Neurostimulant - Neurostimulateur - Neurostimulation - Neurotome - Neurotomie - Neurotoxine - Neurotoxique - Neurotransmetteur - Neurotransmission - Neurotrope - Neurotropisme -
Neuralgie
Neurologie, algologie
- [Angl. : Neuralgia] N. f. * neuro : du grec neuron [névr(o)-], nerf ; * algie : du grec algos [algo-, -algie, -algique], douleur.
Le mot neuralgie est rarement employé au profit de névralgie. C'est un terme générique qui désigne toutes les douleurs ressenties sur le
trajet d'un ou plusieurs nerfs. Les névralgies sont très nombreuses,
variant selon leur origine et leurs manifestations, intermittentes ou
continues.
Ex. : névralgies faciales ou du nerf trijumeau (n. trijéminales),
névralgies intercostales, se traduisant par des douleurs de la cage
thoracique, généralement dues à une pression sur une racine rachidienne
au niveau des vertèbres (hernie par ex.), névralgies lombaires et/ou des
membres inférieurs, mêmes causes etc.
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Neurinome
Neurologie - [Angl. : Neurinoma] N. m. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * ome : du grec -ôma, [-ome,
-oma], maladie, corps, tumeur, tuméfaction.
Tumeur bénigne de la gaine d'un nerf crânien
ou rachidien. Les zones concernées sont en général le nerf auditif et les
racines nerveuses, cervicales ou lombaires. Ces tumeurs se développent à
partir des cellules de la gaine de Schwann.
Syn. schwannome.
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Neurobiologie Neurobiologiste
Neurologie
- [Angl. : Neurobiology, Neurobiologist] N. f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * bio : du grec bio [bio-, -biose], vie et du grec logos [log(o)-, -logie] science, discours, raison.
C'est l'étude de la biologie du
système nerveux, de la réception des signaux, de leur transmission par des
neurones et de leur traitement. La neurobiologie étudie les comportements
normaux ou pathologiques, les neurotransmetteurs et les neurorégulateurs.
Le neurobiologiste est un spécialiste en neurobiologie. Haut
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Neuroblastome Neuroglioblastome
Cancérologie, neurologie
- [Angl. : Neuroblastoma, Neuroglioblastoma] N. m. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * glio : du
latin scientifique glioma ou du grec gloios [gli(o)-],
substance gluante ; relatif au tissu de soutien des éléments nerveux ; * blasto : du grec blastos [-blaste, -blasto], germe
; * ome : du grec -ôma,[-ome,
-oma], maladie, corps, tumeur, tuméfaction.
Le neuroblastome ou neuroglioblastome est une
tumeur cérébrale maligne et envahissante du jeune enfant qui se forme à
partir de cellules indifférenciées (embryonnaires) de la crête neurale qui
va constituer le système nerveux sympathique. Cette tumeur a une
prédilection pour le cervelet et le IVe ventricule.
Les symptômes de cette forme de gliome sont nombreux : tumeur, augmentation des produits de
dégradation des cathécholamines dans l'urine, diarrhées, douleurs
osseuses ... Le traitement repose sur la possibilité éventuelle d'une
ablation chirurgicale, la recherche de métastases, la radiothérapie et
la chimiothérapie. Avant l'âge de 1 an le pronostic est plus
favorable.
Syn. : sympathoblastome, sphéroblastome. Haut de page
Neurochirurgie Neurochirurgien
Spécialité de chirurgie - [Angl. : Neurosurgery, Neurosurgeon] N. f. * neuro : du
grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * chir(o) : du
grec kheir, kheiros [chir(o)-, chéir(o)-, chirie], main ; * urgie : du
grec -ourgos, de ergon [-urge, -urgie], travail, production.
La neurochirurgie est la spécialité de la chirurgie qui concerne le système nerveux central et le système nerveux périphérique. Le neurochirurgien intervient dans le traitement de nombreuses pathologies dont les tumeurs intracraniennes, l'hydrocéphalie, les anévrismes des vaisseaux du crâne, les cavernomes et malformations artérioveineuses, les hernies discales et le canal lombaire étroit, les tumeurs de la colonne vertébrale et des nerfs, entre autres.
Neurocrâne
Anatomie, neurologie
- [Angl. : Neurocranium] N. m. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * crâne : du grec kranion [crani(o)-,
-crâne], relatif
au crâne, partie osseuse de la tête.
Chez l'embryon, le neurocrâne est la partie du crâne
qui entoure le cerveau, par opposition au splanchnocrâne, qui dérive des
arcs embryonnaires et qui correspond au crâne facial. Haut
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Neurocybernétique
Neurologie - [Angl. : Neurocybernetics] N.
f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * cybernétique : du grec kuberbân,
diriger, art de gouverner, de l’anglais cybernetics, étude des
mécanismes de communication et de contrôle chez les machines et les
êtres vivants.
C'est l'étude des mécanismes de
communication dans les neurones : traitement des neuromédiateurs dans les
synapses, rôle des récepteurs et des virus neurotropes
etc. Haut
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Neurofibrille Neurofibrillaire Neurofilament
Neurologie, anatomie - [Angl. : Neurofibrilla ; Neurofibrillary ; Neurofilament] N. f. / Adj. / N. m. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * fibrille, filament : *du latin fibra, ae : filament.
Les neurofibrilles ou neurofilaments sont de très fines structures qui font partie du squelette interne des neurones et que l'on retrouve en grande quantité dans le corps cellulaire, l'axone et même dans les dendrites.
L'adjectif neurofibrillaire, relativement peu employé, caractérise ce qui se rapporte à ces neurofibrilles ou neurofilaments. Ultrastructure du corps cellulaire Haut
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Neurofibromatose
de type 1 Neurogliomatose
Génétique, neurologie, ophtalmologie
- [Angl. : Neurofibromatosis, neurogliomatosis] N. f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * fibro : du latin fibra [fibr(o)-], filament ; * oma : du grec -ôma, [-ome, -oma], maladie, corps,
tumeur, tuméfaction ; * ose : du grec -ôsis [-ose], suffixe
désignant des maladies non inflammatoires ou/et des états chroniques.
La maladie de Von Recklinghausen ou neurofibromatose de type 1 (NF-1)
ou neurogliomatose est la plus fréquente des phacomatoses, due à
une anomalie située sur le chromosome 17. Cette anomalie génique
provoque des dysfonctionnements du tissu ectodermique embryonnaire qui se
différenciera en formant la peau, le système nerveux et l'œil, ce qui
explique que ces trois organes soient plus ou moins sévèrement atteints.
La NF-1 se transmet selon le mode autosomique (le chromosome 17 est un
autosome) dominant (un enfant atteint a forcément un parent atteint). Les
malades présentent de nombreuses tumeurs (fibromes) cutanées, réparties
sur tout (et dans) le corps, à l'aspect de taches brunâtres. Les formes
peuvent être bénignes ou particulièrement sévères : dans certains
cas, ces tumeurs bénignes peuvent devenir malignes (fibrosarcomes).
Cette
maladie doit son nom à Von Recklinghausen qui en a décrit les symptômes
en 1882. Autres symptômes : possible retard mental, douleurs abdominales,
mais surtout des affections ophtalmiques pouvant entraîner la cécité :
nodules de Sakurai-Lisch sur la rétine, gliome du nerf optique. Il existe
plusieurs associations, dont l'Association Neurofibromatoses et
Recklinghausen. Haut de page
Neurofibromatose
de type 2
Génétique, neurologie, ophtalmologie
- [Angl. : Acoustic neurofibromatosis] N. f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * fibro : du latin fibra [fibr(o)-], filament ; * oma : du grec -ôma, [-ome, -oma], maladie, corps,
tumeur, tuméfaction ; * ose : du grec -ôsis [-ose], suffixe
désignant des maladies non inflammatoires ou/et des états chroniques.
Encore appelée neurofibromatose acoustique, ou NF-2, elle
est beaucoup plus rare que la neurofibromatose de type 1. C'est aussi une
maladie génique qui se transmet selon le mode autosomique dominant (un
enfant atteint a toujours un parent atteint) et qui concerne le chromosome
22. Ce gène code une protéine appelée schwannine.
Chez les
malades souffrant de cette pathologie, on observe des neurinomes ou
schwannomes des nerfs acoustiques, souvent associés à des tumeurs
multiples du système nerveux central : gliomes, neurofibromes,
schwannomes. Cette pathologie a été décrite par Wishart en 1822.
Les
taches brunes associées aux neurofibromes sont beaucoup moins nombreuses
que pour la NF-1. Les affections ophtalmologiques au niveau du nerf
optique et de l'œil sont aussi beaucoup plus rares. Il existe plusieurs
associations, dont l'Association Neurofibromatoses et Recklinghausen. Haut de page
Neurofibrome
Neurologie, cancérologie - [Angl. : Neurofibroma] N. m. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * fibro : du latin fibra [fibr(o)-], filament ; * oma : du grec -ôma, [-ome, -oma], maladie, corps,
tumeur, tuméfaction.
Le
neurofibrome est une tumeur qui se développe à partir d'un nerf, soit à
sa périphérie dans les cellules périneurales, soit à l'intérieur
même du nerf (dans ce cas rare, il est encapsulé). L'exérèse de cette
tumeur entraîne souvent la perte du nerf concerné. Les neurofibromes
sont des tumeurs bénignes, mais qui peuvent évoluer en sarcomes. Haut de page
Neurogène Neurogénique
Neurologie - [Angl. : Neurogenic] Adj. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * gène, génique : du latin
et du grec genesis [-gène, -genèse, génique], naissance,
formation, qui engendre.
Qui a pour origine le système
nerveux. On parle d'une douleur neurogène, amyotrophie (atrophie
musculaire) neurogène, d'une incontinence anale postpartum, ces
pathologies (et bien d'autres), résultent d'une atteinte du système
nerveux, de l'étirement ou de la rupture d'un ou plusieurs
nerfs.
Contrairement à la douleur
nociceptive qui résulte d'une transmission "normale" du
nocicepteur excité au cerveau, les douleurs neurogéniques, appelées
également douleurs par désafférentation ou douleurs neurogènes,
sont dues à des informations erronées résultant d'une ou plusieurs
lésions ou anomalies dans les trajets neurologiques qui conduisent ces
influx douloureux au cortex cérébral sensitif. Un exemple maintenant
bien connu est celui d'une douleur qui persiste au niveau d'un membre
amputé. Haut de
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Neurogenèse
Neurologie, embryologie
- [Angl. : Neurogenesis] N. f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * genèse : du latin
et du grec genesis [-gène, -genèse, génique], naissance,
formation, qui engendre.
C'est la formation du système
nerveux pendant la période embryonnaire, à partir du 18e jour de
gestation. À partir de l'ectoderme, le tube neural se forme d'abord par
invagination. C'est lui qui formera les ventricules cérébraux et le
canal de l'épendyme, remplis de liquide céphalorachidien. C'est ce tube
neural qui se différenciera ensuite en moelle épinière et en
encéphale. Haut
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Neurogliome
Neurologie, cancérologie - [Angl. : Neuroglioma] N. m. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * glio : du
latin scientifique glioma ou du grec gloios [gli(o)-],
substance gluante ; relatif au tissu de soutien des éléments nerveux ; * ome :
du grec -ôma, [-ome, -oma], maladie, corps, tumeur, tuméfaction.
Le neurogliome est une tumeur qui affecte le
système nerveux central. Après une amputation, un nerf sectionné
produit généralement un neurogliome d'amputation cicatriciel, qui
deviendra progressivement indolore. Syn. : ganglioneurome. Haut
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Neuroleptanalgésie
Algologie - [Angl. : Neuroleptoanalgesia] N.
f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * lepto : du grec leptos [lept(o)-, -lepsie,
-leptique], mince, faible, qui affaiblit ; * an- : du
préfixe « a » (an- devant une voyelle ou h muet) : privatif, signifie
« sans » ou « arrêt » ou « absence de » ; * algésie : du grec algos [algo,
algi, algique], douleur.
Insensibilité à la douleur avec conservation des autres
sensibilités : tactile, calorique ... Analgésie totale obtenue en
associant un neuroleptique et un ou plusieurs analgésiques. Ce n'est pas
une anesthésie, même si le patient est alors passif et indifférent à son
environnement. Haut de page
Neuroleptique
Neurologie, psychologie psychiatrie, pharmacologie
- [Angl. : Neuroleptic] N. m. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * leptique : du grec leptos [lept(o)-,
-lepsie, -leptique], mince, faible, qui affaiblit.
Un neuroleptique est un médicament tranquillisant majeur qui a pour rôle
de calmer l'agitation et l'hyperactivité neuromusculaire, les psychoses
maniacodépressives et les schizophrénies, les crises de dépression,
d'agitation, de confusion mentale. En fait, les neuroleptiques constituent
une famille de médicaments qui ne sont pas uniquement utilisés dans le
traitement de troubles nerveux, mais aussi pour d'autres symptômes, comme
certains troubles digestifs, troubles de la ménopause, insomnies, toux et
hoquets rebelles, prémédication avant une opération, entre autres.
La
pharmacologie classe les neuroleptiques en fonction de leurs effets :
-
sédatifs (contre l'agitation et l'agressivité),
-
antipsychotiques ou
antidélirants,
-
déshinibiteurs,
-
antitussifs etc.
On peut également les
classer en fonction de leur structure chimique : benzamides,
butyrophénones, phénothiazines etc. La
presque totalité des neuroleptiques agissent en bloquant l'un des
neurotransmetteurs majeurs du cerveau : la dopamine. Les effets
secondaires sont souvent nombreux et importants et il est indispensable
d'écouter attentivement les conseils du médecin prescripteur et de
respecter strictement les dosages. Haut de
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Neurologie Neurologue Neurologiste Neurologique
Neurologie, anatomie, pharmacologie
- [Angl. : Neurology, Neurologist, Neurologic] N. f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * logie : du grec logos [log(o)-, -logie, -logique, -logiste, -logue] science, discours, raison.
La neurologie est une spécialité de la médecine qui s'occupe plus
précisément du système nerveux, de sa physiologie, de son anatomie et
de ses pathologies. C'est une spécialité qui a largement bénéficié
des récents progrès de l'imagerie médicale, notamment avec l'IRM et le
pet-scan. La neurochirurgie est une branche importante de la neurologie.
Le neurologue ou neurologiste est le médecin spécialisé en neurologie.
Adj. : neurologique : qui se rapporte au système nerveux. Haut de page
Neurolyse Neurolytique
Neurologie,
neurochirurgie - [Angl. : Neurolysis, Neurolytic] N. f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * lyse, lytique : du grec lusis [lyso-, -lys, lysi-, -lyse, -lytique], dissolution.
La
neurolyse est un terme qui a plusieurs significations. Elle désigne la
destruction du tissu nerveux, mais aussi une intervention de
neurochirurgie qui consiste à détruire d'éventuelles adhérences d'un
nerf pour le libérer. Elle désigne enfin la destruction d'un nerf par
injection dans ce même nerf d'une substance lytique (alcool par exemple). Dans
certains cas de tumeurs, on peut être amené à pratiquer un bloc
neurolytique de la chaîne sympathique par sympatholyse (neurolyse du
sympathique) thoracique et / ou lombaire. Haut
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Neuromédiateur Neurotransmetteur Neurotransmission
Neurologie, physiologie - [Angl. : Neuromediator ; Neurotransmitter ; Neurotransmission] N. m. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * médiateur : du bas latin mediator, en physiologie : qui intervient entre deux structures nerveuses ; * transmetteur : du latin du latin classique transmittere, envoyer de l'autre côté, faire passer au-delà.
Un neuromédiateur, ou son synonyme neurotransmetteur est une substance sécrétée par les extrémités des axones, capable de franchir la fente synaptique et d'agir sur un récepteur de la cellule postsynaptique pour transmettre le message du nerf. Dans l'exemple de l'acétylcholine décrit en détail ci-dessous, le récepteur est un canal ionique, mais il peut aussi être un récepteur de type hormonal comme pour la noradrénaline, ce qui provoque la synthèse d'un second messager.
On connaît actuellement plus de 40 neuromédiateurs :
* Dans les amines : l'acétylcholine et la noradrénaline, la dopamine, la sérotonine, l'histamine...
* Dans les acides aminés : l'acide glutamique (glutamate), l'acide aspartique (aspartate) qui sont excitateurs, l'acide γ-aminobutyrique (GABA) qui est inhibiteur...
* Dans les neuropeptides : les tachykinines dont la substance P, les neurokinines, les peptides opiacés dont la bêta-endorphine, la leucine-encéphaline, la dynorphine et, dans les peptides de l'axe hypothalamohypophysaire, l'ocytocine, la vasopressine, les libérines, la somatostatine, entre autres.
Un exemple de neurotransmission avec l'acétylcholine
Dans le neurone présynaptique :
* Synthèse du neurotransmetteur (dans notre
exemple l'acétylcholine ou ACh) faite à partir de la choline et
d'acétyl-coenzyme A (ou acétyl-CoA), présent dans les mitochondries et
résultant de la dégradation du glucose en pyruvate puis en ACh. Cette synthèse est possible grâce à la présence
d'une enzyme CAT (choline acétyltransférase).
* Le
neurotransmetteur est ensuite stocké dans des vésicules de transport qui
l'amèneront près de la membrane, côté fente synaptique. Il y restera
tant qu'aucun PA (potentiel d'action) n'arrivera. Rappelons simplement que
le potentiel de repos d'un neurone est de -70 mV. Un PA est une onde de
dépolarisation provoquée par des mouvements ioniques (entrée et sortie
d'ions).
* Arrivée d'un PA qui provoque les mouvements des ions à
travers des protéines canaux très spécifiques : les canaux
voltage-dépendants. C'est l'ouverture progressive de ces canaux
transmembranaires qui permet la propagation des PA.
* Ouverture
des canaux Na+-VD qui permet une entrée massive d'ions Na+ car la concentration extracellulaire de ces ions est naturellement
supérieure à la concentration intracellulaire. Cette entrée se fait
donc par diffusion simple, en fonction du gradient des concentrations et
ne consomme pas d'énergie. Il en résulte une inversion du potentiel
cellulaire (dépolarisation) qui passe ainsi de - 70 mV à + 40 mV.
* Ces
canaux se ferment très rapidement et le flux d'ions Na+ cesse. En même temps, les canaux K+-VD s'ouvrent et cette
fois, c'est un flux sortant d'ions K+ qui se produit car leur
concentration intracellulaire est naturellement supérieure à la
concentration extracellulaire. Il en résulte une repolarisation et un
retour à la valeur de repos de - 70 mV. Comme pour les canaux Na+-VD
la fermeture est quasi immédiate (après un délai toutefois un peu
plus long, entraînant une légère hyperpolarisation). Le tout n'aura
duré que 2 à 3 ms (millisecondes).
* Le
déséquilibre ionique de l'intérieur de la cellule par rapport à
l'extérieur, qui permet une valeur de repos de - 70 mV, est constamment
entretenu par une pompe Na+ - K+ - ATPase qui
provoque un mouvement d'ions inverse à celui de la diffusion provoquée
par les gradients de concentration.
* Arrivée
d'un PA qui provoque l'ouverture de nouveaux canaux appelés canaux Ca++ (ou Ca2+) voltage-dépendants et l'entrée d'un flux d'ions Ca++ dans le compartiment présynaptique. La présence de calcium sous forme
ionique est indispensable pour la suite des événements.
* C'est
en effet l'intrusion des ions Ca2+ qui va permettre la fusion
des vésicules de transport contenant le neurotransmetteur, avec la
membrane présynaptique. Des centaines de vésicules vident ainsi leur
contenu dans l'espace synaptique par exocytose.
Dans le neurone postsynaptique :
* Ces
molécules viennent se fixer sur les récepteurs spécifiques présents en
grand nombre sur la membrane postsynaptique. Ces récepteurs sont des
protéines transmembranaires qui vont s'ouvrir au moment de la fixation du
neurotransmetteur. Ce sont donc des canaux ioniques chimio-dépendants
(canaux CD).
* L'ouverture
de ces canaux CD permet des mouvements ioniques qui vont induire une
perturbation du potentiel de membrane postsynaptique, qui va déterminer
l'état global d'excitation du compartiment postsynaptique.
* Il
en résulte un potentiel postsynaptique qui sera renouvelé tant que des
potentiels d'action parviendront à l'extrémité présynaptique. C'est
donc la fréquence des potentiels présynaptiques qui détermine
l'importance des molécules de neurotransmetteur dans la fente synaptique
et donc la réponse du neurone postsynaptique. La synapse n'est pas une
simple jonction : elle transforme une information nerveuse, codée en
modulation de fréquence, en une autre information, codée en amplitude. A
noter que, selon le type de récepteur et donc de neurotransmetteur, le
potentiel peut être excitateur (PPSE ou potentiel postsynaptique
excitateur) ou au contraire inhibiteur (PPSI ou potentiel postsynaptique
inhibiteur).
* La
présence du neurotransmetteur dans l'espace synaptique et sur les
récepteurs est extrêmement fugace, car il est presque instantanément
détruit par une enzyme : dans notre exemple, il s'agit de
l'acétylcholinestérase, qui est décomposée en choline et en acide
acétique (ou ion acétyl).
* Ces molécules de choline sont récupérées par le neurone présynaptique et
interviennent dans la synthèse de nouvelles molécules de
neurotransmetteur. On peut avoir ainsi jusqu'à 50 PA par seconde. Il
s'agit là encore de réactions complexes et nombreuses connues sous le nom
de "canal de recapture de la choline".
Connections entre différents neurones Une synapse vue au microscope
Fonctionnement d'une synapse Haut de page
Neuromyasthénie
Neurologie, immunologie allergologie
- [Angl. : Neuromyasthenia] N. f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * myo : du grec mus [myo-], muscle ; * a- : du préfixe « a » privatif ; * sthénie : du grec sthenos [sthénie] : force.
C'est le syndrome de fatigue chronique. Maladie chronique
invalidante qui affecte autant les enfants que les adultes. Les synonymes
de cette maladie sont très nombreux : CFS (Chronic Fatigue Syndrome) ou
CFIDS (Chronic Fatigue Immun Dysfonction Syndrome) ou ME (Myalgic
Encephalomyelitis), EM (Encéphalomyélite myalgique), maladie d'Islande.
Le Syndrome de Fatigue Chronique diffère de la plupart des sensations
typiques de fatigue. C'est une maladie invalidante qui intervient dans la
capacité des personnes à assumer les tâches les plus simples de la vie
quotidienne, parfois pendant de longues périodes de vie. Même la plus
petite tâche devient un obstacle insurmontable, et dépenser un peu
d'énergie peut renvoyer une personne directement au lit.
Pour
l'instant l'étiologie (cause) de cette maladie est inconnue. Le Syndrome
de Fatigue Chronique est diagnostiqué par l'exclusion de toutes les
autres maladies connues par la science moderne, comme les scléroses
multiples, le lupus, certains cancers, la dépression, le sida, les
problèmes de thyroïde, etc... Il existe une Association Française
du Syndrome de Fatigue Chronique et de Fibromyalgie CFS/SPID. Haut de page
Neuromyélite
Neurologie, immunologie allergologie
- [Angl. : Neuromyelitis] N. f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * myélo : du
grec muelos [myél(o)-, myélie], moelle ; * ite : du
grec -itis [-ite], suffixe désignant, en médecine, une maladie
inflammatoire.
La neuromyélite est une inflammation qui touche en même temps les nerfs et une partie du système nerveux central (notamment la moelle) ou un organe sensoriel et les nerfs correspondants, comme dans la neuromyélite optique aiguë - voir cette définition. Haut de page
Neuromyélite optique aiguë Neuropticomyélite aiguë
Neurologie, immunologie allergologie
- [Angl. : Devic's disease, Neuro-optic myelitis, neuromyelitis optica, NMO, Acute neuro-optic myelitis] N. f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * myélo : du
grec muelos [myél(o)-, myélie], moelle ; * ite : du
grec -itis [-ite], suffixe désignant, en médecine, une maladie
inflammatoire ; * optique : du
grec optikos [opt(o)-, optic(o)-], relatif à la vue ; * aiguë : du
latin acutus [aigu, aiguë], effilé, pointu.
La neuromyélite optique aiguë, connue aussi sous le nom de neuropticomyélite aigüe ou maladie de Devic (*) est un syndrome (ou un ensemble de symptômes) qui se traduit par une myélite diffuse (**), le plus souvent associée à une névrite ophtalmique douloureuse qui évolue, outre les douleurs plus ou moins aigües, vers la cécité.
Cette pathologie a provoqué la mort de certains malades, mais dans de nombreux cas, la maladie régresse lentement. Ces sombres pronostics ont bien changé avec la découverte récente d'anticorps spécifiques à la NMO : anticorps anti-NMO ou anti-AQP4.
(*) Eugène DEVIC est un médecin neurologue français, né à Lyon le 24 octobre 1858, mort en 1930. C'est en 1894 qu'il décrit, avec son étudiant Fernand GAULT, les symptômes de cette maladie rare, connue aujourd'hui sous le nom de NMO.
(**) La myélite est l'inflammation de la moelle épinière (ancien nom
qui n'est plus utilisé aujourd'hui : spinitis), qui peut affecter la substance
blanche et/ou la substance grise. Haut de page
Neurosensoriel, neurosensorielle
Neurologie
- [Angl. : Sensorineural] Adj. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * sensoriel : du latin sensus, "action de sentir, de percevoir".
L'adjectif neurosensoriel caractérise ce qui est relatif à un nerf sensoriel ou à un mécanisme sensoriel, comme par exemple la surdité neurosensorielle. C'est une atteinte de l'oreille interne, le plus souvent due au vieillissement (presbyacousie) ou à un neurinome, un accident vasculaire ischémique, un traumatisme (blast), entre autres.
Plus généralement, l'adjectif neurosensoriel se rapporte au système nerveux et aux sens. Haut de page
Neurone
Neurologie, anatomie - [Angl. : Neuron] N. m. * neurone : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf. Schéma Ultrastructure du corps cellulaire
Le
neurone est la cellule qui constitue l’unité anatomique et physiologique du
système nerveux. Il est spécialisé dans la création et la conduction des
influx nerveux. Le
neurone est essentiellement composé de 3 parties : le corps cellulaire, l'axone
et l'arborisation terminale ou terminaison
axonique et les influx nerveux (ou potentiels d'action) y circulent toujours
dans ce sens (du corps cellulaire vers l'arborisation terminale).
Si on
observe un neurone moteur, le corps cellulaire est généralement de forme
étoilée et présente des ramifications courtes : les dendrites. C'est
sur ces ramifications dendritiques, mais aussi sur la membrane plasmique du
corps cellulaire que se font les très nombreuses connections avec d'autres
neurones (parfois plusieurs dizaines de milliers sur un seul corps
cellulaire). Haut de page
Neurone pyramidal
Cytologie, neurologie - [Angl. : Pyramidal neuron] N. m. * neurone : du
grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * pyramidal : du latin pyramis, -idis, du grec puramis, -idos, qui désigne un grand monument égyptien à base quadrangulaire et quatre faces triangulaires.
Les cellules pyramidales sont des cellules nerveuses donc des neurones, qui doivent leur nom à la forme pyramidale de leur péricaryon ou corps cellulaire contenant le noyau. Elles se caractérisent par un seul axone et des dendrites particulièrement développées, ce qui leur permet d'être en relation avec un nombre important d'autres neurones.
Les neurones pyramidaux sont essentiellement localisés dans les couches III et V (*) du néocortex du cerveau et dans l'hippocampe. Dans le néocortex, les neurones se réunissent pour former le faisceau pyramidal ou corticospinal, lien entre le cerveau et la moelle épinière.
(*) Le cortex est classiquement divisé en six couches, de l'extérieur vers l'intérieur, sauf pour le cortex moteur qui n'a pas la couche IV. Haut de page
Neuropathie
Neurologie, nombreuses disciplines - [Angl. : Neuropathy] N. f. * neuro- : du
grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * -pathie : du
grec pathos [-pathie, -pathique, -pathe, patho-], souffrance,
changement accidentel.
Le mot neuropathie est un terme générique qui désigne toutes les pathologies qui sont susceptibles d'affecter le système nerveux central (encéphale et moelle épinière) mais aussi et surtout le système nerveux périphérique (nerfs). Haut de page
Neuropédiatrie Neuropédiatre
Neurologie, pédiatrie
- [Angl. : Neuropaediatrics ; Neuropaediatrician] N. f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * pédo : du grec pais, paidos, paidion [péd(o)-, -pédie, -pédion], petit enfant ; * iatrie : du grec iatreia [-iatre], traitement iatros, médecin.
La neuropédiatrie, spécialité exercée par les neuropédiatres, prend en charge les pathologies relatives au système nerveux de l’enfant. Parmi les principales indications de cette spécialité : les retards psychomoteurs, les troubles de la marche, les épilepsies, les troubles cognitifs, des mouvements anormaux, une paralysie cérébrale, un polyhandicap, entre autres.
Elle prend également en charge les troubles du langage et les maladies neuromusculaires : myopathie, amyotrophie spinale, myotonie par exemple. Haut de page
Neurotrope Neurotropisme Neurophile
Pharmacologie, médecine biologique
- [Angl. : Neurotropic, Neurotropism, Neurophilic] N. m. et adj. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * trope : du grec tropos, trepein [-trope, -tropie, -tropion, -tropisme], tour,
tourner, affinité pour.
Neurotrope : adjectif qui qualifie une substance ou un microorganisme qui
se fixe sur le système nerveux, qui présente une affinité particulière
pour les tissus nerveux. Certains virus, comme les Bornaviridae, ont un
ARN (acide ribonucléique) qui se fixe préférentiellement dans les cellules
nerveuses et provoquent de ce fait des maladies nerveuses.
On connaît
également des venins neurotropes qui vont agir rapidement sur le système
nerveux en bloquant certains neurotransmetteurs ou en simulant l'action de
certains d'entre eux. En neurologie, certains médicaments neurotropes
(Isaxonine phosphate par ex.) sont utilisés pour accélérer la
régénérescence axonale. Syn. : neurophile(du
grec philos [phil(o)-, -phile, -philie], ami, qui aime).
Neurotropisme : c'est l'affinité particulière que présentent certains
produits ou microorganismes pour le système nerveux. Haut de page
Neuropiline Neuropiline 1
Immunologie allergologie, recherche médicale - [Angl. : Neuropilin, Neuropilin 1, NRP-1] N. f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * pilo : du latin pilosus [pil(o)-, pileux], poilu ou en rapport avec l’aspect de poils ; du
grec pilos, feutre, ensemble de très fins poils ; * ine : du suffixe -in, -inal(e), -ine, servant
à transformer un mot ou un adjectif en un autre mot ou substantif.
La neuropiline1 est un récepteur (donc une protéine) connu depuis un certain
temps et que l'on pensait exclusivement réservée au système nerveux. Présent
à la surface des neurones, ce récepteur de molécules (ligands) leur permet de
recevoir des messages et les guide pour qu'ils puissent s'organiser en
réseaux.
Dans une publication de mai 2002 (Nature Immunology), des
chercheurs, utilisant un anticorps antineuropiline 1, déclarent avoir eu la
surprise d'en trouver à la surface de lymphocytes T et des cellules
dendritiques (ce sont des cellules qui interviennent de façon déterminante
dans le système immunitaire). Lorsqu'un macrophage phagocyte (absorbe puis
digère) un antigène, il en présente des fragments aux LT (lymphocytes T), ce
qui a pour but de les activer, de provoquer leur prolifération et d'enclencher
la réponse immunitaire.
Des chercheurs de l'U.567 de l'INSERM ont montré que
cette activation ne se fait pas sans la présence de neuropiline1, véritable
protéine d'adhésion, à la surface de ces deux types de cellules.
Extrait de FRM n° 92 - oct. 2002 : "Les retombées de
cette découverte sont importantes. La neuropiline 1 pourrait en effet servir de
cible thérapeutique, soit pour activer, soit au contraire pour bloquer la réponse
immune. Dans un premier temps, les chercheurs de l'institut envisagent de tester
des anticorps antineuropiline 1 dans des modèles murins de pathologies
auto-immunes afin de préciser les applications médicales de leur découverte.
D'un point de vue biologique, la découverte d'un nouveau récepteur présent à
la fois dans les systèmes immunitaire et nerveux renforce le concept de
"synapse immunologique" : les interactions cellulaires dans le système
immunitaire semblent impliquer des mécanismes, voire des molécules, identiques
à ceux utilisés dans les interactions entre cellules nerveuses (synapses
neuronales). Un nouveau champ de recherche, au point de convergence entre deux
domaines jusqu'à présent assez éloignés, et que l'on pourrait baptiser
"neuro-immunologie cellulaire", est semble-t-il en train d'apparaître."
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Neuroplastie
Neurochirurgie - [Angl. : Neuroplasty] N. f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * plastie : du grec plassein [-plaste,
-plastie], façonner ou intervention modifiant les formes ou les rapports
des organes.
Neuroplastie épidurale percutanée : lors du traitement des radiculopathies
avec douleurs rachidiennes, c'est la neurolyse et l'action qui consiste à
libérer les adhérences. Haut de
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Neuropsychiatrie Neuropsychiatre
Neurologie, pédiatrie
- [Angl. : Neuropsychiatry ; Neuropsychiatrist] N. f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * psych(o) : du
grec psukhê [psych-, psych(o)-, -psychie], anc. souffle, auj. esprit,
âme ; * iatrie : du grec iatreia [-iatre], traitement iatros, médecin.
Dans les pays anglo-saxons, la neuropsychiatrie est la spécialité médicale exercée par les neuropsychiatres, et qui prend en charge les troubles mentaux liés à des maladies neurologiques En France, cette discipline médicale a été scindée en deux spécialités : la neurologie et la psychiatrie. Haut de
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Neuropsychopharmacologie
Neurologie, pharmacologie - [Angl. : Neuropsychopharmacology] N. f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * psycho : du grec psukhê [psych-, psych(o)-, -psychie], anc. souffle, auj. esprit, âme ; * pharmaco : du grec pharmakeia,
de pharmakon [pharmac(o)-], remède ; * logie : du grec logos [-logie,
-logique, -logiste, -logue] science, discours, raison.
Étude des réactions produite par l'absorption de substances chimiques,
notamment des neuropsychotropes. Haut de page
NeuroSIDA
Médecine biologique,
neurologie - [Angl. : NeuroAIDS] N. m. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * SIDA : abréviation de syndrome de l'immunodéficience acquise.
En médecine, le terme neuroSIDA désigne toutes les affections
neurologiques dues au VIH (virus de l'immunodéficience humaine). Chez des
malades séropositifs, il s'agit de tous les signes d'atteintes
cognitivomotrices mis en évidence par des tests neuropsychologiques. Ces
affections seront ensuite confirmées (ou recherchées) par imagerie
cérébrale pour repérer les éventuelles atteintes du cortex. Haut
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Neurostimulation Neurostimulateur Neurostimulant
Neurologie, neurochirurgie
- [Angl. : Neurostimulation, Neurostimulator or implanted pulse generator (IPG), Neurostimulant] N. f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * stimulation : du latin stimulare, de stimulus [-stimuline, -stimulant, -stimulation], aiguillon, qui
incite, qui excite.
La neurostimulation ou stimulation cérébrale
est une technique thérapeutique qui convient parfaitement pour certaines
pathologies, comme la maladie de Parkinson ou les TOC (troubles obsessionnels
compulsifs). Il s'agit d'implanter, chez des malades atteints depuis au moins 5
ans, deux microélectrodes dans le noyau
sous thalamique (une zone située sous le thalamus), reliées par un câble
conducteur sous-cutané à un stimulateur implanté (comme un pace maker) sous
la peau dans la région de la clavicule.
À noter que cette implantation n'est
pas irréversible : on peut enlever les électrodes et/ou le stimulateur en cas
de problèmes graves. Les excitations provoquées par des courants
spécifiquement adaptés, issus de ce stimulateur, provoquent une amélioration
parfois spectaculaire chez les parkinsoniens.
Un neurostimulant (adj. et n. m.) est une substance chimique ou un médicament
(analeptique par exemple) ou toute action qui excite le système nerveux. Haut
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Neurotomie Neurotome
Neurologie, neurochirurgie
- [Angl. : Neurotomy, Neurotome] N. f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * tome, tomie : du
grec tomê [tom(o)-, -tome, -tomie], section, coupe.
La neurotomie (ou névrotomie ou radicotomie) est une intervention de
neurochirurgie qui consiste à sectionner un nerf ou l'une de ses racines, dans
le but de mettre fin à une névralgie rebelle, notamment dans les névralgies
faciales. Elle est pratiquée à l'aide d'un instrument chirurgical spécial : le neurotome. Haut
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Neurotoxine Neurotoxique
Neurologie, médecine biologique
- [Angl. : Neurotoxin, Neurotoxic] N. f. * neuro : du grec neuron [neur(o)-, -neural, -neurie], nerf ; * toxine, toxique : du latin toxicum, du grec toxikon de toxon [tox(o)-, toxico-, -toxine, -toxoïde, -toxon], arc (à cause des flèches empoisonnées), donc poison.
Une neurotoxine est une molécule ou une substance qui agit sur le système nerveux central et en diminue plus ou moins gravement et durablement les capacités et performances. Exemple : les venins de certains serpents, la toxine tétanique, entre nombreuses autres. L'adjectif neurotoxique caractérise tout ce qui est susceptible d'avoir une action toxique sur le système nerveux central. Haut
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