Pompe Mot néerlandais, avec le sens de machine permettant d’aspirer ou de refouler un
liquide. Le mot est d’origine inconnue, peut-être du radical latin pupp-, sucer, téter.
Pompe à insuline - Pompe à insuline externe - Pompe à insuline interne - Pompe à morphine - Pompe antidouleur - Pompe à protons - Pompe à sodium - Pompe ATPasique sodium, potassium - Pompe ATPasique protons, potassium - Pompe H+, K+,
ATPase - Pompe implantable - Pompe Na+, K+, ATPase - Pompe PCA -
Pompe à insuline Pompe à insuline externe Pompe à insuline interne Pompe à insuline implantable
Diabétologie - [Angl. : Insulin pump, External insulin pump, Internal
insulin pump, Implantable insulin pump]
N. f. * pompe : mot néerlandais, avec le sens de machine permettant d’aspirer ou de refouler un
liquide, d’origine inconnue, peut-être du rad. latin pupp-, sucer, téter
; * insuline : du latin insula [insulin(o)-], île ; relatif à
l’insuline, fabriquée par les îlots de Langerhans du pancréas.
Il existe plusieurs modèles de pompes à insuline externes, mais aussi des
pompes internes ou implantables.
* La pompe externe.
De la taille d'un téléphone portable, elle contient
un réservoir rempli d'une quantité d'insuline rapide suffisante pour plusieurs
jours. Un fin cathéter est relié à une petite canule souple sous cutanée
(introduite sous la peau) qui sera changée en moyenne tous les 3 jours. La pompe
est paramétrée par le patient, avec l'aide de son diabétologue et c'est le
patient qui provoque l'injection. En cas de nécessité, le patient peut toujours
s'injecter un bolus supplémentaire. Par contre, il faut régulièrement surveiller
le bon fonctionnement de la pompe.
* La pompe interne ou implantable.
Extrait du site Medtronic : " La pompe
à insuline implantable Medtronic MiniMed 2007 est un système unique pour les
patients diabétiques insulino-traités, qui en dépit d'une insulinothérapie
intensive ne parviennent pas à obtenir un contrôle satisfaisant de la glycémie.
Lorsqu'un traitement par multi-injections quotidiennes ou un traitement par
pompe à insuline externe s'avèrent insuffisants, la Pompe Medtronic MiniMed 2007
devient l'alternative. Elle délivre l'insuline dans la cavité péritonéale par
brèves et fréquentes pulsations, mimant les cellules bêta du pancréas.
L'insuline intrapéritonéale est absorbée rapidement, de manière régulière avec
un premier passage hépatique Plus de 300 personnes sont traitées par pompe
implantable en France, dans le cadre d'études cliniques". Haut de page
Pompe à morphine Pompe PCA Pompe
antidouleur
Algologie - [Angl. : Morphine pump, PCA pump (patient
autocontrolled analgesia), Painkiller pump] N. f. * pompe : mot néerlandais, avec le sens de machine permettant d’aspirer ou de refouler un
liquide, d’origine inconnue, peut-être du rad. latin pupp-, sucer, téter
; * morphine : de Morphée, dieu des songes : relatif à la
morphine, alcaloïde extrait de l’opium.
La pompe à morphine est souvent qualifiée de pompe PCA (patient
autocontrolled analgesia ou analgésie contrôlée par le patient) ou pompe
antidouleur. En effet, le but de ces pompes à morphine est que le patient arrive
à régler lui-même (y compris les enfants) le nombre et le volume des injections
de façon à ce que la douleur soit supportable. À noter que ces appareils sont
verrouillés pour éviter les injections excessives. Haut de page
Pompe à sodium Pompe ATPasique sodium, potassium Pompe Na+, K+, ATPase
Physiologie cellulaire - [Angl. : Sodium pump, ATPasic sodium-potassium pump, Na+-K+-
ATPase pump] N. f. * pompe : mot néerlandais, avec le sens de machine permettant d’aspirer ou de refouler un
liquide, d’origine inconnue, peut-être du rad. latin pupp-, sucer, téter
; * sodium : du latin médiéval soda, de l’arabe suwwäd [sod(o)-, -sodé, sodium], plante des terrains salés du littoral dont on tirait
autrefois la soude ; * potassium : du néerlandais potas, potasch,
correspondant à l'allemand Potasch, littéralement "cendre de pot" (pot
correspondait au français pot et Asch à l'allemand cendre), qui désignait
l'alcali fixe par opposition à l'alcali volatil. C'est le chimiste anglais H.
DAVY qui, en 1807, a formé le mot potassium (avec le suffixe -ium désignant les
métaux) pour nommer ce métal alcalin mou extrait de la potasse ; * ATP : abréviation de adénosine triphosphate.
1. Pour savoir à quoi sert cette pompe : une expérience historique. Potentiel de repos - Montage expérimental
Un neurone géant de calmar est placé dans de l'eau de mer
ou un liquide physiologique. 2 électrodes E0 et E1 sont reliées à un
oscilloscope : E0 est l'électrode de référence, E1 est une microélectrode.
* Au départ, les 2 électrodes sont dans le même milieu (l'eau de mer ou le
liquide physiologique) : l'oscilloscope montre le zéro électrique (c'est la
portion avant T1).
* À l'instant T1, l'électrode E1 est enfoncée dans
le cytoplasme de la cellule nerveuse (le neurone). Le signal dévie brutalement
jusqu'à environ - 70 mV (millivolts) et reste constant.
* À l'instant T2, on retire l'électrode E1 du
neurone, en la laissant dans le même milieu que T0. Le signal revient au zéro
électrique.
Un neurone présente un
potentiel de repos (appelé aussi potentiel de membrane)
de polarité négative et de valeur constante et égale à - 70 mV.
2. Interprétation : le rôle de la
membrane plasmique. Concentrations intracellulaire et extracellulaire des principaux ions
Dans son environnement naturel, une cellule baigne dans un milieu qui contient un
nombre très important d'ions Na+ (sodium), alors que dans son
cytoplasme, ce sont les ions K+ (potassium) et des protéinates
(grosses molécules chargées négativement) qui dominent. En règle générale, la membrane s'oppose au
transfert d'ions d'un milieu à l'autre, du fait de sa nature lipidique.
Au
travers de cette membrane plasmique, des canaux
ioniques spécifiques (ce sont des protéines intrinsèques) restent
ouverts et permettent le passage d'ions en fonction des gradients de
concentration de part et d'autre de la membrane. Le schéma montre,
pour une cellule quelconque, les concentrations des principaux ions en mmol/L
(millimoles par litre).
Comme il y a beaucoup plus de K+ dans
la cellule que dans le milieu extracellulaire, le potassium sort par simple
diffusion (c'est un transport passif, c'est-à-dire qui ne consomme pas
d'énergie).
À l'inverse, le Na+ (sodium) rentre dans la cellule car
il y en a beaucoup plus dans le milieu extracellulaire. Pour rétablir le
déséquilibre ionique nécessaire au bon fonctionnement de la cellule, des
pompes appelées Na+- K+- ATPase assurent le transport Rôle de la membrane plasmique actif inverse de ces ions. Ce transport se faisant dans le sens inverse des
gradients de concentration, il nécessite de l'énergie. De l'ATP (adénosine
triphosphate) est transformé en ADP (adénosine diphosphate) avec libération
d'un Pi (phosphate inorganique) et de 30,5 kJ (kilojoules). Cette dégradation
nécessite la présence d'une enzyme ATPase, ce qui explique le nom donné à ces
pompes.
Grâce aux mouvements ioniques dus à la diffusion et à ceux résultant des
pompes Na+- K+- ATPase, le potentiel de repos de la
cellule est constant et égal à - 70 mV. Haut de page
Pompe à protons Pompe
ATPasique protons, potassium Pompe H+, K+,
ATPase
Gastroentérologie, physiologie de la digestion,
pharmacologie - [Angl. : Proton pump, ATPasic proton potassium
pump, H+- K+ ATPase Pump] N. f. * pompe : mot néerlandais, avec le sens de machine permettant d’aspirer ou de refouler un
liquide, d’origine inconnue, peut-être du rad. latin pupp-, sucer, téter
; * proton : mot anglais, du grec prôton, de prôtos,
premier ; désigne le noyau de l’atome d’hydrogène, corpuscule chargé
positivement ; * ATP : abréviation de adénosine triphosphate.
La
pompe à protons (syn. pompe H+, K+, ATPase ou pompe
ATPasique protons, potassium) est une enzyme magnésium dépendante, c'est-à-dire
que le magnésium doit être présent pour son fonctionnement. Cette pompe existe
dans le côlon, les reins, mais surtout dans l'estomac. C'est dans les puits
gastriques du fundus que se trouvent les cellules dites pariétales ou bordantes
qui produisent l'acide chlorhydrique HCl à leur pôle apical, responsable d'un pH
variant entre 1 et 6 dans notre estomac. Les puits gastriques
Il est lui-même protégé contre cette
acidité et contre les enzymes protéolytiques par une abondante sécrétion de
mucus qui tapisse la muqueuse gastrique. Le pompe à protons est située au pôle
apical des cellules, c'est-à-dire qu'elle va déverser ses produits de transfert
dans la lumière de la glande. La suite est visualisée par le schéma suivant. La pompe à protons
Pour que ces cellules pariétales fonctionnent, les enzymes pompes doivent être
activées par une chaîne de réactions. Tout commence par la prise d'aliments qui
va libérer de l'histamine, de la gastrine et de l'acétylcholine.
1. L'histamine, sécrétée par les cellules ECL (enterochromaffin like) agit sur des récepteurs spécifiques nommés récepteurs H2 (la
lettre H pour histamine - on en connaît 4 types, H1 à H4 ; les récepteurs H1 se
trouvent surtout sur les muscles lisses, les bronches, l'intestin, certaines
fibres nerveuses ; les H3 sur les fibres nerveuses centrales et périphériques ;
les H4 sur les cellules immuno-inflammatoires).
Il en résulte
l'activation de l'AMPc ou adénosine monophosphate cyclique qui agit sur les protéines kinases qui vont elles-mêmes activer les pompes H+,
K+, ATPase. D'autres récepteurs existent sur les cellules pariétales
: récepteurs à gastrine (sécrétée par les cellules G) et récepteurs à
acétylcholine. Lorsqu'ils sont activés, ils permettent une libération de calcium
Ca++ qui stimule les protéines kinases.
2. Toutes les réactions et déplacements qui se produisent dans la cellule
nécessitent de l'énergie. Celle-ci est représentée par l'ATP ou adénosine
triphosphate qui et le principal transporteur d'énergie dans nos cellules. Le cycle de l'ATP Une
molécule d'ATP se transforme en une ADP (adénosine diphosphate) + 1 Pi
(phosphate inorganique ou (PO4)3- ) + énergie, soit 30,5
kJ. Par la suite, il faut renouveler les ATP, ce qui est fait dans les
mitochondries.
3. Dans la membrane de la cellule se trouve une enzyme nommée anhydrase
carbonique qui a la propriété de puiser l'eau H2O et le dioxyde de
carbone CO2 dans le milieu extracellulaire pour le transformer, dans
le cytoplasme, selon la réaction : H2O + CO2 <===> HCO3- + H+. Les protons H+ sont maintenant dans le cytoplasme de
la cellule pariétale. À noter que l'ion HCO3- est très
rapidement pompé hors de la cellule grâce à l'ATP (transport actif), où il se
combine au sodium Na+ extracellulaire pour former NaHCO3.
4. Une autre enzyme transmembranaire, la pompe Na+, K+,
ATPase, utilise aussi l'ATP pour faire entrer les ions potassium K+ et faire sortir les ions Na+ (3 ions sodium pour 2 ions potassium).
Cette pompe existe dans toutes les cellules et permet de maintenir une DDP
(différence de potentiel) nécessaire à son bon fonctionnement. Pour plus de
détails sur cette pompe, voir Na+,
K+, ATPase.
5. L'ion chlore Cl- entre dans la cellule par des protéines
intrinsèques ou canaux ioniques, grâce au gradient de concentration, donc
sans consommation d'énergie.
6. Quand la cellule est activée par la jonction histamine - récepteurs H2,
l'enzyme pompe à protons, stockée dans des vésicules, migre vers la membrane de
la cellule, dans laquelle elle se place en position transmembranaire. Cette
pompe permet la sortie d'un H+ qu'elle échange avec un K+.
Cet échange est également consommateur d'énergie, donc d'ATP.
7. Dans le milieu extracellulaire, H+ se combine immédiatement avec
Cl- pour former une molécule d'acide chlorhydrique HCl. C'est ce qui
va provoquer l'acidification du suc gastrique. À noter que si ce transfert de
protons est déclenché par l'absorption de nourriture et modulé par la présence
d'histamine, de gastrine et d'acétylcholine, il est aussi régulé par d'autres
intervenants.
8. Quant au potassium K+, il ne s'accumule pas dans la cellule, car
il est immédiatement pompé vers l'extérieur, en même temps que les ions Cl- par des canaux ioniques.
Quelques éléments de régulation : cette régulation de la sécrétion
gastrique est complexe, faisant intervenir l'encéphale, l'estomac, l'intestin.
Sans trop entrer dans le détail, on peut retenir que :
* Au niveau de l'encéphale, les mécanismes de stimulation sont déclenchés par la
vue de la nourriture, par l'odorat ou simplement par l'idée de nourriture. Ces
informations sont dirigées vers l'hypothalamus qui stimule les nerfs vagues du
bulbe rachidien qui envoient des influx vers les glandes gastriques. C'est une
sorte de réflexe conditionné.
* Dans l'estomac, c'est la distension provoquée par la présence des aliments qui
stimule des mécanorécepteurs, puis les cellules à acétylcholine. Un autre
mécanisme, provoqué par la présence de protéines en cours de digestion,
stimulent les cellules G productrices de gastrine.
* Dans l'intestin, la distension provoquée par l'arrivée du chyme va inhiber les
nerfs vagues, donc les réflexes cités plus haut, activer les fibres
sympathiques, provoquant ainsi la fermeture progressive du sphincter pylorique,
donc le ralentissement puis l'arrêt de l'arrivée du chyme. Haut de page
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